jeudi 8 mai 2014

Mary, Bloody Mary

Photo issue du blog Saresport Movies

Lundi 1 avril 2014.

Film Fantastique (Mexique / USA), 1974, Réalisateur : Juan-Lopez Moctezuma, avec Chritina Ferrare, David, Young, Helena Rojo et John Carradine. 95 mn. Selection Officiele Festival de Paris 1979.

Filmographie (source imdb) :

1994 : El alimento del miedo
1987 : Le tueur1977 : Alucarda, (as Juan L. Moctezuma)
1975  : Mary, Mary, Bloody Mary
1973 :  The Mansion of Madnes
 
Synopsis :
 
Mary est magnifique. Le genre de femme à séduire les hommes et les femmes dès le premier regard. La douceur de son visage, une chevelure éclatante, des yeux bleus éclatant, une sensualité et une sexualité envoutante, Mary ne laisse indifférente personne....Objet de tous les fantasmes, Mary est une vampire redoutable qui n'a qu'un seul désir : assouvir une soif de sang.... Au même moment, un étrange homme habillé en noir commet crime sur crime. Une seule chose peut l'apaiser, retrouver Mary.....


Cristina Ferrare, aussi belle que redoutable
Mexican Vampire :

Mary Bloody Mary est un film fantastique indépendant mis en scène par le discret réalisateur mexicain Juan Lopez Moctezuma qui signait, ici, son troisième films après les étonnants La maison de la locura et Alucarda. Bien qu'inégal et moins maitrisé que ses deux précédents films, cette co-production américaine marque un style personnel évident, notamment entre un lyrisme discret et poétique, et une nature humaine ballotté entre le bien (la recherche d'amour) et le mal (un instinct bestial). Une approche singulière qui s'accommode parfaitement au thème du vampirisme et qui éclate littéralement dans des jeux de séductions et de mise à mort aussi violente que répulsive. C'est d'ailleurs, dans ses passages troublants que le film de Moctezuma trouve son originalité et participe à la tentative de reformulation du film de vampire. Contemporains d'œuvres exemplaires, The legendary curse of Lemora, Let's care Jessica to death, Thirst et surtout de Martin, Mary Bloody Mary joue comme ses camarades de chambres des conventions du genre (exit les grandes dents, l'attirail chrétien, le décorum gothique) et orientent le vampirisme vers une redéfinition du thème connue de la mante religieuse et de la femme fatale.


La scène de la plage : Mary renonce à bronzer !
D'ailleurs, hormis une ouverture énigmatique (la voiture de Mary tombe en panne en pleine nuit un soir d'orage zébrée d'éclairs près d'une demeure abandonnée), la thématique fantastique se délite rapidement pour se concentrer sur le personnage de Mary, artiste peintre réputée, mais que sa malédiction l'a conduite à commettre des crimes violents en usant de divers stratagèmes (empoisonnement, manipulation) qui permet au film de mixer avec les codes du film policier et du film d'horreur. C'est d'ailleurs, ici la seule vraie faiblesse du film et sa concession  commerciale maladroite puisque que le réalisateur se voit obliger par la production à multiplier des scènes de poursuites (pas très excitante et assez peu convaincante) entre une Mary affolé et prise pour cible par un maniaque sanguinaire, dont le look évoque un certain héritage gothique (quelque part entre L'homme aux masques de cires, Darkman et le tueur de Lectures diaboliques), ici incarné par John Carradine.
 
Conclusion : Si Mary Bloody Mary est loin d'atteindre l'esthétique flamboyante de Alucarda et doit s'accommoder d'une intrigue imposée conventionnelle, Moctezuma reste un poète de l'image, une esthétique de la pudeur qui éclate lors de la magnifique scène lesbien de la salle de bain. Poète de l'image mais aussi peintre de la fêlure humaine et qui débauche sur un meurtre final qui surprendra de nombreux spectateurs....4/6
 
 
 




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