mardi 27 mai 2014

Dossier Festival 3 Paris 1979



 
Paris 79

Pour sa 8ième édition, le Festival International du film Fantastique et de Science-fiction de Paris secoue le monde de la cinéphilie bien pépère avec la projection de quelques uns des titres les plus important de l'histoire du cinéma du genre. Niveau compétition, deux titres assomment le reste de la sélection officielle. Agée de 29 ans, John Carpenter se voit propulser comme une des plus grandes révélation du cinéma américain et La nuit des masques devient le prototype idéal des peurs obscurs. Grâce à sa virtuosité, le futur 'Halloween' distance sans forcer les autres films de la compet dans la course à la Licorne d'Or.


Moins connue et estimée (et c'est bien dommage), La maison aux fenêtres qui rient de Puppi Avati prend direct à la gorge  et mixe avec une perversité typiquement latine une intrigue archie malsaine de folie gialesque et l'atmosphère tendue de la demeure damnés par un terrible récit de peintre maudit. Certains passages sont littéralement terrifiants et la révélation finale a le mérite de nous dresser les cheveux de la tête.  

La fresque hallucinée de La Maison au fenêtres qui rient

Moins définitif que ces deux classiques, certains titres tirent néanmoins agréablement les marrons du feu. The bermuda depth, téléfilm parfois maladroit dans ses intentions, restent touchant et poétique de bout en bout. Tourist Trap révèle le discret et sympathique cinéaste David Schmoeller et si son intrigue fonctionne comme un slasher traditionnel, le décorum de film  avec ses mannequins aux visages terrifiants procurent aux spectateurs de savoureux moment de terreur brut. Idem avec le hammerien, The legacy, aka Psychose Phase 3, de Richard Marquand, un étrange film d'épouvante old school autour d'une communauté rassemblée dans un château de la campagne anglaise sujet d'une curieuse histoire d'héritage.  L'ensemble fonctionne bien et quelques meurtres sont vraiment ingénieux.  Michael Anderson présentait son Dominique, un bon vieux film de suspense des familles, pas du tout fantastique dans son principe, mais prenant en partie grâce à l'ingéniosité de son script et la performance de ses acteurs, en particulier Cliff Robertson. Quant à  l'australien Terry Bourke, il confirme un univers singulier et terriblement évocateur et ses deux films présentés n'ont aucun mal à convaincre le festival, Inn of the damnes et surtout son sublime Night of fear électrise pas mal de cinéphiles en manque de sensation.

Le terrifiant et bestial Night of fear

Le décorum insolite de Tourist Trap


L'étrange lègue de Psychose Phase 3

Un climat poétique singulier pour The Bermuda Deph
Sans qu'on sache vraiment (et ne comprenne) le pourquoi du comment, Star Cash, le space opérette (lorgnant du coté de La guerre des Etoiles) de Luigi Cozzi fait fureur au festival aussi bien auprès du public que du jury. Idem avec le japonais Les évadés de l'espace, avec son intrigue désuet, ses décors de carton pâte, ses acteurs surjouant, tous ça participe à créer une ambiance psychédélique du plus bel effet et forcément, c'est toujours très apprécié par les bisseux cinéphiles.

Joe Spinnel se prend pour Ming dans Star Crash, le choc des étoiles

non ce n'est pas Albator !
Rayon déception, après la réussite La dernière maison sur la gauche et la colline a des yeux,  L'été de la peur montre un Wes Craven, mou et peu spectaculaire. Si Lee Purcell tire son épingle du jeu malgré un script chiant, Linda Blair est absolument insupportable ! Les autres films en compétition, Alien Zone, Alien Factor, Nocturna, Sanctuary for evil suscite une indifférence polie ! Sans oublier le nanar de service avec La quatrième rencontre.

Linda Blair aime les chevaux dans le soporifique Summer of fear / L'été de la peur

Lee Purcell est diabolique, ça se voit dans ses yeux !
Si la compétition est dans l'ensemble de bonne bonne tenue, c'est surtout les titres hors compétions qui attire l'attention et électrise le festival. Si Patrick de Richard Franklin est bien accueilli par les spectateurs, si Mary Bloody Mary est bien un film de vampire atypique attendue de la part Moctezuma, non les deux mastodontes de cette édition, ce sont The Texas Chainsaw massacre (vous m'avez compris quoi !) et Zombie. Tobe Hooper et Georges Romero / Dario Argento. Deux classiques de la terreur pure. Et depuis, on a rarement fait mieux. Pour finir sur cette sélection informative, deux découvertes oubliés et daté du début des années 70, le tres fauchés Devil Time Five et sa bande de chérubin assassins et surtout la bombe australienne inconnue (déjà cité plus haut), l'inédit Night Of Fear, un moyen métrage aussi malsain, révulsif et glauque que le chef d'œuvre de Tobe Hopper. Epoustouflant !

Massacre à la tronçonneuse choque la France pudibonde !

Etre ou ne pas être. Non l'homme retourne à l'état de squelette dans le bestial Night Of Fear

Grand surcces d'estime pour Patrick.

La scène des piranhas dans Devil Times Five !

En voilà un qui ne se fend pas la gueule dans le sublime Zombie
On finit cette édition avec la présentation de trois films de la Hammer, trois magnifiques films, aujourd'hui des classiques indiscutables (comment ça non ?), Quatermass 2, aka La Marque, The vampire lovers (miam miam) et le bondissant et pré-kawajirien (je viens d'inventer la référence), Kronos, chasseur de vampire, un cape et d'épée vampirique délicieux !


 
Pour lire le compte rendue détaillé de cette grande édition, voyez avec le superbe numéro de L'Ecran Fantastique N°9 !
 
La Sélection Officielle

Dans les profondeurs du triangle des Bermudes / The Bermuda Dephts (Tom Kotani), 4

Un joli petit film vraiment. Cela commence comme la petite sirène où deux enfants s'aiment tendrement. Après un drame étrange, les deux amants se retrouvent bien des années plus tard tandis que le mystère autour d'une tortue géante est présente. Sur un ton délicat et élégiaque, Tom Kotani réussit à transmettre une infini tendresse. Très joliment filmé avec cette plage paradisiaque, le fantastique prend une dimension merveilleuse et envoutante. Connie Seleca est parfaite dans ce personnage indéfinissable et mystérieuse. La musique participe beaucoup à la sérénité du film. Dommage que la dernière demi heure souffre d'un budget chiche à mettre en place de bon efx  car le film n'évite pas dans ces instants la ringardise. A noter la présence étonnante de Carl Weathers dans un contre emploi surprenant.





Tourist Trap (David Schmoeller), 4

 Plus que son postulat de départ proche de Massacre à la tronçonneuse (une bande de jeunes, 2 garçons et 3 filles tombent en panne d'essence dans un endroit désert avant de trouver refuge dans un étrange lieu), le film joue sur une atmosphère tendue efficacement rendu par ses étranges mannequins transformant l'épopée cauchemardesque des adolescents en farce comico-macabre. Au delà de ses références explicites (Le cabinet des figures de cires sous oublier House of wax et Le moulin des supplices), David Schmoeller s'amuse de l'ambiguïté de son dispositif horrifique en brouillant sur la nature de l'animation des mannequins. Pure geste mécanique, pouvoirs télékinétiques, esprits surnaturels ? Bien sur, le délire prend le pas sur le rationnel et nous invite dans une sarabande particulièrement efficace d'autant que la carcasse de l'immense Chuck Connors (dans tous les sens du terme) emmène sa silhouette et son visage inquiétant dans l'horreur véritable. Tourist Trap apparait encore aujourd'hui comme des meilleurs productions Charles Band. A noter que Ted Nicolaou (un briscard des film fauchés) officiait au poste de monteur. Sinon faut-il ajouter que le score de Pino Donaggio est pour beaucoup dans l'atmosphère singulier du film.

 

 
 
 
Alien zone (Sharon Miller), 2

Premier film d'un inconnu nommé Sharron Miller, Alien zone est un film à sketches dans la grande tradition du festival. Cinq histoires autour du thème de la mort et du cercueil et chacune raconte avec une bonne dose d'humour noir le tragique destin de ses occupants. Comme toujours, c'est inégal aussi bien dans le fond que dans son exécution. Le sketches "match au finish" entre un policier américains et un inspecteur  de Scotland-Yard tire son épingle du jeu par son humour noir. Reconnaissons que l'ensemble manque de punch et d'énergie pour un résultat néanmoins apprécié par la critique de l'époque. Ce qui n'a pas empêché le film de sombrer dans l'oublie. En général, c'est un signe !



Le film en VO



Alien Factor (Don Dohler),


Pas Vue. "The Alien Factor de Don Dohler eu le don de faire l'unanimité contre lui. Rien à sauver, en effet, de cette chasse au monstre extra-terrestre à l'amateurisme trop évident. Hommage aux glorieux aînés, peut-être, mais totalement raté, il faut en convenir !" Pierre Gires. L'Ecran Fantastique N°9 Page 18.



 
Le film en VO
 

The eyes behind the stars (Roy Garett), 0

Sous ce titre assez poétique, The eyes behind the stars, cachent en vérité le magnifique navet italien dont Explorers avait déjà tant venté ses 'non qualités'. Avec The Alien Factor, La quatrième rencontre, était donc l'autre daube science  fictionnesque à base de méchant ET voulant envahir la terre. Et niveau ringardise, le film vaut son pesant de cacahouète et il suffit de jeter un coup d'œil sur les photos ci-dessous pour mesurer le degré de nullité du truc. Je vais pas en tartiner des lignes et à la limite je vous renvoi à ma critique du film en avril 2013.




 
Nocturna (Tampa Harry),

Pas Vue "Faible parodie du vampirisme, son seul intérêt, assez triste, d'y voir l'ex-grand John Carradine pasticher le personnage de Dracula qu'il interpréta voici 35 ans" Pierre Gires. Il suffit de jeter un coup d'œil sur le film en VO en dessous pour saisir l'étrange curiosité de ce film de vampire rythmée par une musique disco !!!



Sanctuary of evil (Lawrence Foldes),

Agé de 19 ans à l'époque, le jeune Lawrence Foldes livre un intéressant film fantastique sur le thème de la longévité. L'ensemble n'est pas vraiment maitrisé et le film souffre de maladresse amusante et d'une bonne dose de naïveté. Les séquences d'horreur et les efx de maquillages compensent l'interprétation faible du film.

La maison aux fenêtres qui rient (Puppi Avati), 6

Une des grandes réussite du cinéma italien d'exploitation des années 70, où un peintre invité à restaurer une fresque dans une église provincial se retrouve au centre d'une série d'assassinat lié à un peintre maudit, Buono Legnani, disparus dans des conditions mystérieuses. A la manière d'un Mocky dopé aux gothismes malsain, le film brosse selon un schéma proche de gialli une intrigue tortueuse. Un climat tendu, un suspense constant basé sur des phases d'attentes typique du giallo, et de brusques  saillies de gores brutal. L'intrigue balise plusieurs fausses pistes avant que la révélation finale comme chez Dario Argento débauche sur l'horreur absolue. Une révélation dosé et d'une grande violence morale contribue à l'excellence d'un film justement récompensé par le prix de la critique.





 

 
 
 

 The lecacy / Psychose phase 3 (Richard Marquand), 4

 Sortie en France sous le titre curieux et opportuniste de Psychose Phase 3, The legacy a tres facilement séduit le jury du festival à travers le Prix du jury. Une jeune femme (la séduisante Katharine Ross) et son fiancé (le viril Sam Elliot) sont invités dans une mystérieuse demeure. Ecrit par Jimmy Sangster, The legacy fait naturellement beaucoup penser aux films de la Hammer, par son ambiance et par son intrigue aussi tortueuse que retorse où l'horreur gothique ne manque pas d'une certaine force. Bien avant Le retour du Jedai, Richard Marquand montrait une certaine efficacité dans la mise en place de son récit et le montage nous gratifie de scènes choc particulièrement sympa comme celle du repas, ou encore celle la scène de la piscine. Le final inspiré de Suspiria de Dario Argento nous gratifie d'un final particulièrement cruel et savoureux !
 


 
 
 
 
La nuit des masques / Halloween (John Carpenter), 6

 
La Révélation de ce festival. Tout simplement parce que le nom de John Carpenter n'évoquait pas grand chose aux spectateurs de l'époque, malgré une présentation de son film étudiant, Dark Star, en 74 à Paris. Quant à Assaut, le film fut massacré par la presse lors de sa sortie en 78. Le spectateur fut donc prix de court par l'impact et la puissance évocatrice d'un film minimaliste et maîtrisé de bout en bout. Pour la première fois, on pouvait repérer l'art cinématographique d'un grand réalisateur, un sens du cadre et du découpage parfait, une approche du fantastique totalement foncièrement neuf, un construction narrative et un travail de montage époustouflant. Entre 1979 et 83, les spectateur français ont pu ensuite mesurer l'importance de l'œuvre du cinéaste, entre films récents et présentation de ses films antérieurs, La nuit des masques, Les yeux de Laura Mars, Fog, New York 1997, Assaut, Dark Star, The thing, Meurtres au 43 étages, Halloween 2, Halloween 3, Christine. Le culte John Carpenter était en marche ! Licorne D'or et Prix d'interprétation féminine pour Jamie Lee Curtis.


 




 
 
 
 


Star Crash (Lewis Coates / Luigi Cozzi), 3

En voulant rendre hommage à la fois à la fantasy propre à Nathan Juran, à Star Trek, et à tout un pan du space opéra italien des années 60, tout en profitant du carton historique de Star Wars, Star Crash était en europe un projet ambitieux et attendu tant sur le sujet que sur la technique. Et ça marche, le film fait fureur au festival et repart avec le prix du public et le prix de la musique du film pour Miklos Rozsa. Certes, le film est aujourd'hui un nanar fort savoureux, mais la sincérité de la démarche et une distribution internationale fort sympathique (Caroline Munro, Joe Spinnel, Christopher Plummer), font de ce  Star Crash une curiosité assez plaisante dans le cadre de l'histoire du festival.




 
 
 

Dominique is dead (Michael Anderson), USA, 4

Succédant au bon L'âge de cristal et au formidable Orca, Michael Anderson change de registre avec ce film fantastique whoudonit typiquement britannique et dans sa réussite repose aussi bien sur l'épatante interprétation de Cliff Robertson que de l'ingéniosité de son script machiavélique. Film inconfortable où coupables et victimes jouent au jeu et à la souris dans une partie de cache cache savamment dosé. Le score musical de David Whitttaker participe à l'ambiance générale. Produit par le célèbre Milton Subotsky, le film fut chaleureusement accueillie par le public qui repartit du festival avec un petit prix de consolation, une mention à la bande musicale du film.

 
 
le film en VO
 

Inn of the damned (Terry Bourke), 4

Soirée spécial pour l'australien Terry Bourke avec deux films, Night Of fear (hors compétition) et celui-ci pour une intrigue croisant l'humour noir de l'auberge rouge avec une imagerie typique du western Terry Bourke nous prouvait une seconde fois qu'il avait un sacré sens du cadre et qu'il savait mettre en avant ses beaux paysages. Le film n'est pas avare en exécution et le film s'acquitte de la présence imposante de Judith Anderson (la fameuse gouvernante du film Rebecca de Alfred Hitchcock). Une œuvre efficace pour un cinéaste malheureusement oublié et méconnue et qui participa à sa manière à la reconnaissance du cinéma australien. Ceci dit, le film est en deçà de son terrifiant Night of fear.



 

 
L'été de la peur / Summer of fear (Wes Craven), 0

 Après le choc La dernière maison sur la gauche et de La colline a des yeux, dire que Wes Craven était attendu au tournant est un euphémisme. Enorme désillusion pour ce 'téléfilm' daubesque et affreusement soporifique où Linda Blair est insupportable de bout en en bout. Alors oui, on retrouve clairement les thèmes centraux de Wes Craven notamment son regard ironique sur la famille American Way of life. Mais l'ensemble est mou dans ses cadrages, le montage est désespérant, le récit est tellement prévisible qu'on s'emmerde cordialement au bout de 10 minutes. Tout juste peut-on apprécier la silhouette de Lee Purcell qui arrive a faire exister son personnage dans quelques séquences. Clairement un des pires films du cinéaste.



 


Film d'ouverture

Les évades de l'espace (Kenji Fukasaku), 3

Plus connu des cinéphiles français à travers la série TV diffusée en France sous le titre Sankukai, Kenji Fukasaku (auteur de polar bien brut de décoffrage) présentait en ouverture Les évadés de l'espace, un space opéra bien kitchos sous un rythmée typique des sérails des années 40 et 50. Alors, oui, tout comme Star Crash, on ne peut s'empêcher de regarder l'objet avec un plaisir coupable, de sourire devant la chose comme n'importe bisseux respectable. Cela dit , le film fut assez apprécié lors de sa présentation pour un spectacle au final assez sympathique.
 



 
Le film en vf
 
 
 
 
De nombreux épisodes sont visibles sur le net.
 


Hors compétition :
Mary Bloody Mary (Moctezuma), 2

Présenté Hors Compétition cette année, le réalisateur Moctezuma est un habitué du festival puisqu'il était déjà venu présenter les excellents La Maison de Locura et surtout Alucarda. S'attaquant au film de vampire, il signe une œuvre original et singuliere. Certes, le résultat est moins maîtrisé que ses deux précédents films, il n'en reste pas moins qu'il dresse un portrait de femme vampire franchement atypique, dominé par la prestation envoutante de la belle Cristina Ferrare, en mante religieuse aussi dangereuse que touchante. Sinon, je vous renvois à la lecture de l'article d'Explorers parue le mois dernier !

http://jeanmarcmicciche.blogspot.fr/2014/05/mary-bloody-mary.html
 




 
 
 
 Devil time five / People toys / The horrible house of the hill, 3

Comme pour Night of fear, Devil time five est l'autre découverte antique du festival. Datant de 1971 et connu sous différents titres, People Toys ou The horrible house of the hill, le film anticipe la vague des films mettant en scène des enfants meurtriers. Mais contrairement à ses illustres successeurs (Demain les mômes, Les révoltés de l'an 2000, et surtout Les tueurs de l'apocalypse et le récent The children), aucun alibi d'ordre écologique ou science-fictionnel n'est à l'ordre du jour içi, seul la gratuité absolu de l'acte meurtrier est mis en avant dans une surenchère et sarabande de scènes violentes à la limite du grotesque parfaitement illustré par le meurtre de la baignoire. Pure film d'exploitation brut et malsain, le film souffre néanmoins d'une réalisation qui frôle par moment l'amateurisme. Mais ce coté sale et bricolé confère indéniablement au métrage un aspect dérangeant.
 









 
 
Night of fear (Terry Bourke), 6

Moyen métrage filmé avec une force et un impact étonnant, Night of Fear anticipe avec Le métro de la mort un cinéma de la folie absolue qui explosera avec l'apocalyptique Massacre à la Tronçonneuse. Comme pour les deux cités, Night of fear propose une intrigue volontairement minimaliste pour ne pas dire quasi abstraite où une jeune femme venue faire du cheval tombe littéralement comme dans les contes les plus horribles dans l'antre d'un monstre implacable, véritable ogre malfaisant qui poursuit sans relâche une pauvre victime innocente. Incompréhensiblement oublié, Night of fear appartient à cette race de film ultime et sans concessions et marque d'une pierre blanche le cinéma des années 70.





 
Le film en VO
 

Patrick (Richard Franklin), 4

Gagnant surprise au festival d'Avoriaz, Patrick débarque au festival de Paris fort d'une excellent réputation. L'histoire sort indéniablement de l'ordinaire même si certains cinéphiles pointilleux auront reconnue le pitch de The medusa Touch / La grande menace. Si le film souffre de sa réputation un peu excessive, Patrick reste un film fantastique de bonne tenue, avec des cadres étranges (la photo est de Donald McAlpine) et un jeu de montage parfois étonnant. L'acteur Robert Thompson récolte d'un rôle difficile mais s'en tire honorablement. Le point fort du film reste néanmoins le script de Everet de Roche (Long Week End, Razorback) qui collabora avec le cinéaste sur le slasher routier Déviation Mortel.




 

Massacre à la tronçonneuse (Tobe Hooper), 6

Présenté au marché du film à Cannes en 1975 avant de recevoir le prix de la critique au festival d'Avoriaz en 1976, le célèbre Massacre à la tronçonneuse est présenté à Paris auréolé d'une réputation sulfureuse. Véritable chef d'œuvre de l'horreur moderne, le film connut les assauts de la censure giscardienne et fut interdit en France jusqu'en 82 mais reste interdit au moins de 18 ans. Sa présentation au festival de Paris fut sans conteste un des plus grands moments de l'histoire du festival, et des milliers de fans ont tenu à venir pour célébrer cette grande messe de la terreur primitive. Quant à Tobe Hooper, récompensé l'année précédente avec son superbe Le crocodile de la mort, il devient un des fer de lance du nouveau cinéma d'horreur.


 
 
 

Zombie (George E Romero), 6

 Film de Cloture, la bombe Argento / Romero clot de manière tonitruante et magistrale le festival avec le second volet des histoires de zombie. Pure film d'action selon un schéma quasi-westernien, le film estomaque les spectateurs à travers une succession de séquences gore encore aujourd'hui impensables. Dopé par le score atomique du groupe italien Les goblins, Zombie dépasse comme son aîné, La nuit des Morts vivants, le simple défouloir méga gore pour devenir une réflexion passionnante sur la société de consommation.  Pure manifeste de l'horreur moderne, Zombie reste encore aujourd'hui le film étendard d'une cinéma moderne sans concessions.



 
 
 

 Rétrospective Hammer
Capitaine Kronos, the vampire Hunter (Brian Clemens), 5









 

The vampire lovers, (Roy Ward Baker), 6








 

Quatermass 2 / La marque / Terre contre satellite (Val Guest), 6

 

Palmarès :

Grand Prix : La nuit des masques

Prix du jury : The legacy

Prix de la critique : La maison aux fenêtres qui rient

Prix du public : Star Crash

Prix de la meilleur musique : Star Crash

mention pour la musique : Dominique

Prix d'interprétation Féminine : Jamie Lee Curtis pour La nuit des masques

 

Palmarès personnel :

Grand Prix : La nuit des masques

Prix du jury : La maison aux fenêtres qui rient et Night of fear

Prix de la critique : The bermuda Depth

Prix du public : Tourist Trap

Prix de la meilleur musique : La nuit des masques

mention pour la musique : Dominique

Prix d'interprétation Féminine : Jamie Lee Curtis pour La nuit des masques

Affiches Posters












 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire